Un peu d'Histoire sur la Lutte contre le Feu à Pontacq

En 1568

En raison des matériaux utilisés à l'époque, les incendies faisaient rage, les maisons étaient ravagées par des feux qui se propageaient très rapidement. C'est pour cette raison que le 30 avril 1568, Jeanne d'Albret édicta des ordonnances pour " obvier aux inconvénients du feu qui adviennent ordinairement en son pays de Béarn ".
Outre des règlements d'urbanisme (interdiction de couvrir les maisons d'autre matériau que des tuiles ou des ardoises, interdiction de laisser une ruelle entre deux maisons), Jeanne d'Albret réglait dans ce texte l'organisation de la défense des villes et des villages contre les incendies. Celle-ci était confiée aux Jurats qui étaient tenus de faire bâtir des puits en nombre suffisant, les Jurats devaient également tenir en réserve des seaux en cuir bouilli, des cordages, des grandes seringues propres à jeter et tirer l'eau, des longues échelles, des crochets pour abattre la " fuste " (charpente) des maisons en cas d'urgence, des cognées et des piques. En cas d'alerte annoncée par le tocsin, ils devaient se vêtir de leurs robes et chaperons et se rendre immédiatement sur les lieux pour organiser les secours : ils étaient en droit de faire abattre immédiatement les maisons voisines de l'incendie. Ils devaient également réquisitionner tous les charpentiers, maçons, couvreurs et tailleurs de pierre avec leurs outils. En outre les particuliers de la ville étaient requis, en cas d'incendie, d'envoyer 'la plus grande quantité de serviteurs ou de chambrières portant eau ou pour autrement porter aide… ".

En 1649

La corporation des Gardes du feu que l'on nommait les Hoecgaars ou Hoecgarers percevaient un salaire de 35 sols tournoi l'an en 1689, ces  mêmes Hoecgaars ou Hoecgarers percevaient 2 livres en plus à chacun. Ils étaient chargés de surveiller les pasteurs nombreux dans nos landes, de les dénoncer, d'arrêter personnellement l'incendie ou du moins de donner l'alarme afin que l'on puisse sonner le tocsin et mobiliser rapidement la population ; ils étaient au nombre de cinq, répartis sur les différentes landes car n'oublions pas qu'à cette époque les landes représentaient la plus importante couverture végétale et arrivaient aux portes de la cité. Leur répartition était de 3 hommes sur la lande Est qui était la plus vaste et dont la protection importait le plus à cause de la situation du bois de la ville ("Bois d'Azet") et de deux hommes sur la lande Ouest.

Comme de nos jours, les bergers avaient, de temps immémorial, la mauvaise habitude d'incendier la vieille herbe desséchée et renouveler ainsi le pâturage; cette pratique nous la connaissons de nos jours sous le nom "d'écobuage". ce procédé, à l'époque, était susceptible d'occasionner de grands désordres et de grands malheurs, le feu ne se dirigeant et ne se maîtrisant pas à volonté.

En 1658

Fumistes et Pompiers

Leur attribution était à coup sûr d'avoir à nettoyer annuellement les cheminées des maisons de la ville pour éviter les incendies et d'accourir aux sinistres pour éteindre les feux. Cette même année et vu la pauvreté de la ville, les jurats décident de les exempter de la taille en raison de ces fonctions.

En 1671

Les jurats font donner 5 livres à Arnaud de Nolibos per lo servicy qui rent a tous lous habitans de qui es sommat et requerit per neteyar la chemineyes et estar subeyct a dar secours quant lou fouecq se pren en auqune maysou de lad ville.


C'est en 1854, que Vincent de Bataille lors de sa dernière année de maire organisa le Corps des Sapeurs-pompiers de Pontacq, en 1855 Jean Clouchet lui succéda à la tête de la Municipalité, il fait voter au Conseil Municipal une somme de 1 200 francs pour l'achat d'habillement pour quarante pompiers, dans cette somme était compris l'achat d'autant de casques à sept francs l'unité.

                En 1859, ces pompiers, participent au moyen de leur pompe à bras à l'extinction du gigantesque incendie de Barzun qui détruisit 22 habitations et 18 granges, laissant 22 familles à la rue.

                Le 13 mars 1877, Monsieur le Préfet des Basses-Pyrénées approuva le règlement constitutif du Corps des sapeurs-pompiers de la ville de Pontacq, le maire de l'époque était Monsieur Naude.

                Le 16 août 1896, sous un soleil rayonnant à l'occasion de l'inauguration de la statue du général Joseph Barbanégre, héros d'Huningue, les sapeurs-pompiers de la subdivision de compagnie de Pontacq, en arme (sabre côté gauche et fusil à main droite) et en grande tenue forment une haie impeccable de part et d'autre de ce carré, ils sont coiffés du casque doré que les rayons du soleil d'août font briller de milles feux, la chenille noire et le plumeau rouge rehaussent la coiffure. Leurs pattes d'épaules et leurs gants blancs tranchent sur le sombre de leur tenue.

                Par décret du 10 novembre 1903 qui abrogeait celui du 29 décembre 1875, l'armement devint facultatif pour être supprimé un peu plus tard par un simple accord entre le Ministre de la Guerre et de l'Intérieur dans le but de confirmer la mission des corps de sapeurs-pompiers : la défense contre le feu.

Cette subdivision était composée comme suit :

  •                 1 Lieutenant (Chef de Corps)
  •                 1 Sous lieutenant
  •                 2 Sergents
  •                 4 Caporaux
  •                 1 Tambour ou Clairon
  •                 24 Sapeurs

La ville fournit au sapeurs-pompiers, mais elle en conserve la propriété , l'habillement et l'équipement. L'armement est fourni par l'Etat. Les sapeurs-pompiers ont droit aux immunités suivantes :

  •                 Exonération de la taxe des prestations.
  •                 Soins médicaux et pharmaceutiques pour eux et leur femme.
  •                 Indemnités pouvant être allouées par le Conseil Municipal.
  •                 Le tambour ou le Clairon recevra une solde annuelle de 50 francs.

En 1936, avec l'ère de la mécanisation, la Commune de Pontacq dote le Corps des sapeurs-pompiers d'une moto pompe Samdi-Somua de 60 m3 et de tuyaux de chanvre, elle était tractée à la main, ou par un véhicule privé.

En 1937 le Chef de Corps, le lieutenant Bignalet est Vice Président de l'amicale des officiers, sous officiers, caporaux et sapeurs-pompiers du département des Basses-Pyrénées, cette même année, il organise à Pontacq le Congrès départemental en présence de Monsieur le Préfet des Basses-Pyrénées. Pendant le repas les pompiers présents chantent la Marseillaise, les représentants des Corps de Coarraze-Nay et de Bayonne, montent sur les tables et chantent l'internationale le poing levé. Le Préfet gêné se lève et quitte l'assemblée.
En 1938, les sapeurs-pompiers du département des Basses-Pyrénées sont affilés à l'Union régionale des sapeurs-pompiers du Sud-Ouest qui comportait 11 départements (l'Ariége, Aveyron, la Dordogne, la Haute-Garonne, le Gers, le Lot, le Lot-et-Garonne, les Basses-Pyrénées, les Hautes-Pyrénées, le Tarn et le Tarn-et-Garonne).

En 1954 le problème épineux de la départementalisation qui mettait en exergue la situation géographique de Pontacq en queue de département, faisait que ce Corps ne devait pas être Départementalisé du moins dans l'immédiat. Le lieutenant Caillabet Chef de Corps de l'époque, mit en évidence le potentiel des risques très importants, dû à la présence de plusieurs industries dangereuses, de maison de retraite et de risques particuliers. La suite devait lui donner raison. En effet l'important incendie des établissements Conte ou les Corps de Pau et de Lourdes intervinrent avec difficultés cette même année. Le Maire et le Conseiller Général de l'époque était la même personne, le propriétaire de l'usine incendiée, il mit tout en œuvre pour faire avancer le plus rapidement possible l'intégration du Corps des sapeurs-pompiers locaux au Service Départemental d'Incendie et de Secours des Basses-Pyrénées. Par manque de moyens, la départementalisation des Corps de Pontacq et de Sauveterre n'intervient qu'un an après. Le Corps de Pontacq devient alors le Centre de Secours n° 29, en mai 1955, il touche son premier véhicule, un FPT Berliet de type GLB. Par la suite de nombreux incendies

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